accueil book accueil book portefolio actualités book

HARMONIE BENARD, JUIN 2007





Souvenez-vous de Face Off de Vito Acconci. Récits enregistrés. L'intime devient insupportable, le cri.
Cri qui recouvre la confession douloureuse pour ainsi réduire au silence une voix. Dualisme entre deux désirs. Ambiguïté de dire. La position de la photographe Cécile Tombarello rentre dans ce processus de mise en danger du secret inavouable. Expression du silence intérieur.
            
                                            Visage excentré.
                                            Douleur de l'indicible.Main sur la bouche.
                                            Se parler à soi-même. Ultime parole.

Le décor est toujours le même, un fond neutre, aucun détail visible. Le public se retrouve alors face à un non lieu. Nous somme à la fois dans le nulle part et le n'importe où.
Le péril se joue avec d'autres visages que celui de l'artiste. Chaque modèle peut-être lu comme une personnification du Non-Dit, du Secret, du Silence.

                                           Je te raconte sans te dire.
                                          J'écarte les lèvres, le son se bloque
                                          Je me rapproche de toi. Tu n' entends pas.

Le travail de l' expression de l' émotion est exemplaire. Le visage peut-être le révélateur dessentiments, des pensées mais aussi le terrain des passions enfermant dans le secret de l' intériorité laconscience de l' individu. Mélancolie.

                                          Je te touche mais je suis loin.

L' ambiguïté de certaines mises en scène met en évidence la solitude, la douleur intérieure que nous gardons enfouie profondément. Les acteurs de nos passions jouent cette ambiguïté, cette tension qui nous empêche de prononcer l' intime.
 
                                          Masque antique de la douleur .
                                          Expressions figées.
                                          Comment te dire ?
                                          Je te montre.

Avec le travail de photographie de C.T., le public se retrouve lié aux images fixes qui provoquent lasensation d' être le spectateur de la scène. Jeu entre le fictionnel et le réel. Croisement des frontières.L' image est vulnérable puisqu' elle s' infuse en nous.

                                           Tête-à-tête à plusieurs.
                                           Regards multiples.

L' espace n' est simplement que le lieu de la mise en scène.Le temps n' est pas défini. L' ici et le maintenant de la prise de vue.Le temps est suspendu. Le son presque imperceptible.

                                            Je vois. J' entends.